Vis ta vie de...

 

Aujourd'hui, j'avais pour première intention de vous écrire un billet sur mon quotidien de marathonienne (non non, ne vous méprisez pas, je ne me suis pas mise à la course à pied...loin de moi cette idée). Mon quotidien, mon marathon quotidien est du à mes diverses casquettes, que je porte de façon journalière, que je porte et ôte en fonction du rôle à jouer.
Tour à tour je deviens maman, épouse, chef d'entreprise, blogueuse et assistante... je manipule les différentes casquettes avec rapidité, parfois en simultané, et toujours en chronométrant chaque action pour ne pas déborder sur la suivante.


Ma vie est devenue un vrai marathon. Je ne m'arrête pas. Pas le temps de me prélasser, pas le temps de prendre le temps, j'enchaîne les projets, les actions, les mouvements...en quête perpétuelle de nouveaux objectifs.

J'avais pour volonté, aujourd'hui, de me plaindre un peu ici, de ces casquettes multiples qui grignotent mon temps et qui me font vivre une vie d'hyperactive. Mais finalement, avec le recul, je me dis que cette vie, je l'ai choisie. J'ai choisi de multiplier les boulots, j'ai choisi d'être mon propre patron et d'en assumer toute la charge de travail 24h/24 (et d'en baver !), j'ai choisi de vivre ma passion à plein temps en écrivant sur ce blog, j'ai choisi de soutenir mon mari dans son combat pour les petits commerces de proximité...
Mais ce que je n'ai pas choisi, c'est de faire la bonne, encore et toujours pour le compte de 2 étranges énergumènes qui se foutent royalement de mon bien-être et de mon repos mental.

Pour tout vous dire, je deviens folle ici.
Le peu de temps libre que j'ai (au lever le matin, les 5 minutes avant d'aller me coucher, une fois que je suis prête à partir et que j'attends encore et encore Mini Loulou qui finit de s'habiller...), pendant ces quelques minutes salutaires, au lieu de me détendre, je range, j'astique, j'époussette, je lave...

Bref, je fais la bonne à plein temps !

Et ça, croyez-moi, je ne l'ai pas choisi !

Du coup, je deviens presque névrosée et un brin psychotique, j'explose, un jour, comme par hasard (dirait mon mari ... qui n'a rien compris !), un trop plein de "bordel" qui me fait sortir de mes gonds.

Ici, chez nous, c'est un "joyeux bordel" (pour certains) et un véritable capharnaüm (pour moi).

Des exemples? J'en ai à la pelle (je devrais d'ailleurs utiliser une pelle pour ranger et faire un grand coup de ménage...direction la benne à ordures).
Je vous ai parlé des petits poissons de friture dans le placard de Mini Loulou... ça c'était rien à côté de ce que je trouve aujourd'hui !

Aujourd'hui, donc, je trouve (avec un grand désarroi et presque la larme à l’œil) deux livres, collés au parquet de notre chambre, sous le lit, du côté "homme" et quelques dizaines de chaussettes (putain mais elles étaient là ! Je résous enfin le mystère des chaussettes esseulées...). Un vrai chaos à même le sol sous le lit du côté de Môsieur...
Je vous raconte comment tout ça s'est passé ?
Il avait mal à la gorge (Il c'est "Môsieur je m'en cague de ranger"). Il a pris du sirop et l'a posé à même le sol. Il s'est renversé. A lamentablement coulé sur le parquet. Et le liquide gluant et visqueux s'est glissé sous deux livres (rangés par Enzo sous le lit...allez savoir pourquoi).
Un jour, Enzo dit à son père qu'il a trouvé un sirop sous le lit. Il le ramasse en criant "ah c'est dégoutant j'en ai plein les doigts".
Son père jette le sirop à la poubelle. Fin de l'histoire.
Sauf que moi, aujourd'hui, je remonte le fil de l'histoire et comprend que le sirop ramassé quelques jours plus tôt n'avait pas été essuyé.
Ah Bravo ! Moi je dis Bravo aux deux crasseux qui me servent de fils et de mari!!!!

Et pour couronner la journée " appelez-moi boniche" je lave les fringues du voyage scolaire de Mini Loulou. Jusque là, tout est normal. Je prends les vêtements sales qui étaient fourrés dans un sac, je les mets dans la machine, je les fait tourner à 50 degrés (fallait bien ça) et quand j'ouvre la machine, je manque de m'évanouir tant l'odeur de citronnelle est forte. Mini Loulou n'a rien trouvé de mieux que "d"entreposer" son tube de citronnelle liquide dans son sac à linge sale pour éviter les odeurs pestilentielles. Résultat tout le tube s'est vidé dans la machine et a embaumé mon linge tout propre.
(Bo)Bonne pour refaire tourner la machine !
Bon par contre, notez que mon fils est un petit scientifique en herbe qui a confectionné les premiers vêtements anti-moustiques...on en reparlera lorsqu'il gagnera le Concours Lépine !

Alors ce matin, j'ai rangé, fait le ménage, lavé leurs fringues sales, rangé leurs chaussettes pourries,  repassé la totalité de ma panière, débarrassé le lave-vaisselle, passé l'aspirateur, aéré les chambres, mais je n'ai surtout pas nettoyé sous le lit. Bobonne a ses limites qu'il ne faut surtout pas dépasser.

Si mon absence se ressent le bateau coule !!!!!

A la maison, c'est la débauche totale. Personne ne range à part moi. Je suis à bout de nerfs. J'ai beau répéter, tout le monde s'en tape. A croire qu'ils ne voient pas le désordre qui règne autour d'eux!

Ça n'est pas un problème de propreté c'est un problème de rangement. Personne ne se sent concerné par tout ce qui jonche le sol. Un sac à l'entrée ? Il peut y rester des mois entiers. Des vêtements entreposés sur la chaise du salon ? Même combat. Une machine à étendre ? On la laisse dans la machine jusqu'à ce que je rentre. 

Non mais on est où là ? Dans une porcherie ?

Alors oui, aujourd'hui je sors de mes gonds, parce que j'ai assez de tout le travail que j'abats chaque jour. Ras le bol de cette casquette de "femme de ménage" peu respectée. Si chacun faisait un effort !
Mais même ça c'est dur, car pour qu'ils fassent des efforts... et le petit et le grand... il faut leur dicter la marche à suivre.
C'est pas possible ils ont les yeux au c..(biiiiiiip) ou quoi !!!!!!!!!


Alors voilà, aujourd'hui un billet, humoristique (ou pas) sur Vis ma vie de "Femme de ménage" !
Ca m'a fait du bien de venir déverser ma rage et ma colère.
Mon mari, qui vient à peine de rentrer en a pris pour son grade, maintenant va falloir qu'ils assurent les deux hommes de Cro-Magnon, sinon, je fais grève!