lundi 31 août 2015

Quand 2 mamans se rencontrent... que se disent-elles ?

Si vous êtes parents, et encore plus si vous êtes Mamans, vous comprendrez surement le billet qui suit, non seulement parce que vous êtes un être doué de sensibilité, mais surtout parce que vous avez porté votre enfant, ou nourrit votre enfant, ou soigné votre enfant, ou bercé votre enfant et que grâce à ça (ou à cause de cela) vous êtes tatoué à jamais par le lien qui vous lie à votre enfant.





2 femmes qui parlent entre elles évoqueront probablement leurs rencontres amoureuses, leur derniers achats, leur dernier voyage, leur carrière professionnelle ou encore leur dernière sortie entre filles !

2 épouses qui parlent entre elles bavarderont et jacasseront forcément à propos de leur mari, du ménage, des courses et de tout ce qui incombe à leur nouveau quotidien, sans oublier "jalouseries", disputes mais aussi coups de foudre et sexualité...

Mais quand 2 Mamans se rencontrent, elles n'ont qu'un seul sujet de discussion, leurs enfants...

Je vous en parle ici, aujourd'hui, car il y a peu de temps, j'ai passé la soirée avec une de mes meilleures amies (que je n'avais pas vu depuis 1 an à cause de la distance qui nous sépare)...alors bien sûr, nous avons évoqué nos années passées en commun à sortir, rire et s'amuser en jeunes couples que nous étions. Bien sûr nous nous sommes épanchés sur cette vie à 4 qui sentait bon l'insouciance et la liberté. Bien sûr, nous avons aussi abordé rapidement nos carrières professionnelles, nos objectifs de vie...
Mais la quasi totalité de nos discussions a débouché sur nos enfants.
Elle a 3 enfants : 8 ans, 5 ans et un bébé de 3 mois...
Moi, j'ai Mini Loulou, 7 ans...

Et tout naturellement, nos discussions ont dévié sur notre sujet de préoccupation : nos enfants !

Parce qu'une Maman veut le meilleur pour son enfant. Parce qu'une Maman "voudrait être le Bon Dieu" (dixit C.Maé) pour rendre son enfant heureux. Parce qu'une Maman s’inquiète toujours de ses faits et gestes espérant être la meilleure Maman possible pour rendre son enfant heureux et équilibré.

Et c'est comme ça, au fur et à mesure de la soirée, alors qu'elle berçait sa plus jeune, que nous avons échangé sur nos manières d'éduquer nos enfants. Et c'est alors qu'une tonne de questionnements sont venus à nos esprits. Nous nous sommes confiées...parce qu'au fond, nous avions les mêmes interrogations, les mêmes ressentis...

L'éducation. Quelle éducation donner à nos enfants ? Et pourquoi, au final, nos enfants sont parfois très éloignés de ce que nous souhaitions pour eux ?

On a parlé de nos façons d'être, de nos sauts d'humeur...qui nous font culpabiliser à peine quelques secondes après. De nos grosses colères...qui nous tordent le ventre. 

On a évoqué le rapport à l'argent. Nous avons parlé d'argent de poche. A partir de quel âge? Comment ? Pourquoi ? On a abordé ce rapport qu'entretient Enzo avec l'argent...pourquoi veut-il tant consommer alors que nous ne sommes pas, nous, ses parents, dans cette configuration excessive de la surconsommation. Comment le sortir de ce travers de la société actuelle??? Lui faisons-nous trop de cadeaux ? Mon amie faisait le même constat... sans trouver de réponse à donner.

Et cette façon qu'ont nos enfants à nous adresser la parole ? Cette insolence... Comment en venir à bout ? Sans être trop punitif, mais tout en conservant notre statut de parents. Nous avons compris que c'était l'âge, leur façon à eux de s'exprimer à un moment donné, mais quelles sont les solutions pour en venir à bout ? (attendre...qu'ils soient plus grands...)

Les devoirs. Ah les devoirs ! Ce moment de la journée où les Mamans se rendent folles, où elles mordent leurs lèvres pour ne pas craquer et hurler. Comment aborder les devoirs sereinement (et jusqu'au bout !) ? Cette culpabilité de Maman nous envahit, car on aimerait les aider...et parfois ça semble impossible. Double culpabilité aux Mamans instits qui, quelquefois, ne trouvent pas la "recette" pour faire progresser leurs enfants alors qu'elles soulèvent parfois des montagnes pour leurs élèves.

On a aussi évoqué le dodo. Le co-dodo. Les cauchemars, le somnambulisme et surtout le moment du coucher, si problématique quand on est parents. A quelle heure les coucher ? Comment gérer le moment du coucher ? Comment réussir à les mettre au lit sans que cela devienne un cataclysme? Comment les aider à s'endormir ? Et bien sûr, j'ai abordé la difficulté que nous avons rencontré pour Enzo... qui ne s'endort toujours pas dans son lit...à 7 ans. Et elle a abordé le souci de son fils, 5 ans, en proie aux peurs nocturnes...alors que c'est la Maman la plus douce et la plus réconfortante du monde.

Nous avons évoqué cette peur que nos enfants ne soient pas dans le droit chemin, qu'ils dévient (d'une certaine manière) des principes de nos familles, des valeurs que nous tentons de leur inculquer. Parce que parfois... je confie à mon mari que mon fils ne réagit pas comme je l'aurais souhaité...que ça me choque.

Nous avons aussi abordé d'autres sujets comme l'école, le rangement, les responsabilités données au sein de la maison, les punitions, les limites et les règles familiales...autant de sujets qui nous préoccupent et pour lesquels il n'y a pas de recette magique.

Nous avons parlé, discuté, jacassé, papoté...autour de ce même sujet de discussion qui nous passionne : nos enfants. Parce qu'élever un enfant est le job le plus compliqué au monde.

Mais ce qui a été bénéfique dans cette conversation, au delà des épanchements de chacune qui nous ont libéré de certains de poids, nous avons pris conscience que nos enfants étaient "normaux"...qu'ils réagissaient comme tous les autres. Qu'ils avaient tous (plus ou moins) des comportements insolents, des envies de tout tout le temps, un rapport aux devoirs complexe et enragé... etc etc  Nous avons pris conscience que nous ne faisions pas tout parfaitement, mais que nous aimions nos enfants, que nous étions des Mamans aimantes et câlines et que nous étions sur le droit chemin pour les rendre heureux et équilibrés... à notre manière.

 Finalement, nous étions des Mamans (im)Parfaites, face à des enfants (im)Parfaits...et c'est tant mieux ! Le plus dur étant d'accepter cette imperfection (tout en la maîtrisant un minimum) pour lâcher prise et être (enfin) heureux !





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