samedi 18 janvier 2014

Consommation, consommation, consommation !

De nos jours, éducation des enfants rime avec consommation. 
L'un ne va pas sans l'autre.

Vous avez été nombreuses (et nombreux) à réagir à mon dernier article "Education des enfants" et j'en suis ravie. On avance ensemble, on communique, on partage et ça aide. 

Après vous avoir lues, je me rends bien compte que le problème ne vient pas des règles ni des limites fixées. Chez nous, y a des règles. Etant instit dans une vie passée, j'ai l'habitude de fixer des règles, de fixer un cadre car je sais pertinemment que c'est la clef d'une éducation réussie. Après, les règles de chacun appartiennent à chacun. Nous avons nos propres limites, nos propres tolérances, nos propres seuils d'acceptation. 
Je pense au fait qu'Enzo dorme (souvent) avec nous. Notre règle à nous, c'est qu'il a le droit de dormir dans notre chambre 1 à 2 fois par semaine, pour le plaisir. Il dort sur un matelas, pas dans notre lit, et tout le monde est dans la même chambre. Ce que je ne veux pas (MA règle), c'est qu'Enzo chasse son père de son propre lit, pour y prendre sa place. 
Nous nous sommes fixé la règle du "1 à 2 fois par semaine", sans trop de culpabilité, suite à une discussion que nous avons eu avec mes beaux-parents. Eux aussi ont fait la même chose, parce qu'ils jugeaient bon pour leur enfants d'avoir ce contact. Mon beau-père m'a dit :"Tu sais, quand il aura 15 ans, il ne voudra plus dormir avec vous, alors profite, il est encore petit. J'applique cette règle avec plaisir mais il est vrai, que je ne veux pas qu'Enzo dépasse cette limite. Je ne veux pas qu'il dorme avec nous tous les soirs. Je ne souhaite pas qu'il soit une entrave à notre vie de couple. Je ne veux pas non plus que Notre chambre devienne la Sienne.

Mais revenons à nos moutons. Ce que je trouve difficile dans l’éducation de nos enfants c'est de faire face à la société de consommation qui nous entoure. Dans notre cas, je trouve Enzo gourmand et c'est pour cela qu'il fait des caprices. Il veut tout. Même un truc pas cher. Ce qu'il veut c'est consommer. Et pourtant il n'a pas tout. Il n'a pas de tablette tactile, pas de portable bien sûr, pas de grosse console de jeu à lui...etc etc.  Il est normalement gâté dans le sens où il est gâté de jouets, de son âge.

Pourquoi est-ce que nos enfants veulent tout ? Pourquoi est-ce que nous voulons tout nous aussi (dans une certaine mesure) ? 
La société de consommation a pris le pas sur la société humaine, sur les rapports humains, sur les activités à échelle humaine, sur l'Homme. 
Télévisons, tablettes, smartphones, écrans de cinéma, panneaux publicitaires, magazines, tickets de caisse...tout nous pousse à consommer. Tout le temps, partout, riche ou pauvre, chacun à sa mesure. 
Ca va trop loin, et nous en sommes victimes même si nous essayons de lutter contre. 
Nos enfants sont entourés d'images qui leur rappellent sans cesse qu'il n'ont pas le dernier objet à la mode. 

Bien sûr qu'il ne faut pas tomber dans le panneau. Bien sûr que nous savons, nous adultes, faire la différence entre nos besoins et nos envies, et bien sûr que nous nous efforçons de l'apprendre aux plus petits. Mais la réalité est bien là. 
Personnellement, je trouve que ça fait peur. L'autre jour, à la sortie de l'école (maternelle, je précise) j'écoutais des enfants dire qu'ils allaient demander à leurs parents de télécharger le dernier Disney. Consommer, encore et encore.

Je crois qu'en vous écrivant, j'ai pris conscience d'une chose : il faut se protéger. Peut-être que nous n'avons pas assez protégé Enzo de ce fléau car nous sommes, nous même plongés dedans. Et encore, nous n'avons ni le dernier smartphone à la mode, ni la dernière tablette à la mode, mais nous aimons dépenser. Je n'en n'ai pas honte (même si je devrais peut-être  ;-) ). Nous consommons (avec nos petits moyens). Pas comme la nouvelle génération qui veut tout ce qui vient de sortir, mais nous voulons pouvoir nous faire plaisir avec l'argent que nous gagnons. Nos achats sont raisonnables bien sûr (et heureusement car nous avons les pieds sur terre) mais nombreux, peut-être trop réguliers. C'est ce qui fait qu'Enzo penche dans notre sens. Nous ne nous privons pas et du coup, nous ne le privons pas. 

FAUT QUE CA CHANGE !!!!

Entre parenthèse, je crois que c'est un peu le mal dont souffrent les commerçants... Si certaines d'entre vous sont commerçantes, ça m’intéresse. 
Patrons, nous galérons à longueur de journée dans la gestion de notre entreprise, de nos employés et de nos clients. C'est un travail et une attention 24/24. Les galères, nous les gérons seuls, les courses nous les gérons seuls, les papiers nous les gérons seuls... Bref, nous travaillons beaucoup, nous gagnons peu (en rapport du travail fourni) et du coup, quand on sort, on dépense. Histoire de se dire qu'on ne travaille pour rien. 
C'est bête à dire mais je crois que c'est la réalité de tous les commerçants, et tant qu'on n'a pas trempé dedans, on ne sait pas...

Je vous laisse méditer...Je vous avais prévenu, je suis loin d'être parfaite !




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