jeudi 16 janvier 2014

Education des enfants #1

Education des enfants : sur ce sujet, y a plein de bouquins, plein de théories, des tas de personnes qui "savent" comment faire. Et pourtant, moi, je suis perdue.
Recadrons les évènements pour que vous puissiez comprendre nos choix :
D'abord, le décès de mon père (qui est, et restera l'évènement qui guidera beaucoup de mes choix).  A cause de ce décès, je me dis chaque jour que je dois profiter de mon fils. Le câliner, l'aimer et le gâter.
Puis, notre choix de vie. Auparavant dans des métiers dits classiques (directeur de banque et enseignante) nous avons changé de métiers pour un emploi du temps atypique, pour des horaires nocturnes, pour un train de vie différent. Et cela, ce choix de changement de vie, alors qu'Enzo était déjà né. Nous ne voulons donc pas qu'il porte le poids de notre choix, le poids de nos horaires, le poids de notre rythme différent. Un peu coupables...beaucoup coupables, coupables de SON rythme de vie différent (du coup) on compense, et on le gâte, encore plus. 

Ce sont deux raisons qui nous poussent souvent, voire quotidiennement à ne penser qu'à lui, à ne vivre que pour lui. Normal me direz-vous !
Quand on a des enfants, c'est comme ça !
Chez nous peut-être un peu trop. 
Il passe avant tout dans nos choix.
Quelques exemples : dans notre entreprise nous avons un salarié de plus, pour que nous puissions (ou l'un ou l'autre) rester avec Enzo le maximum de soirs dans la semaine, il ne veut pas manger à la cantine on le retire de la cantine, on ne fait pas de sport pour être avec lui le plus possible, on va plus tôt au boulot le matin pour pouvoir aller le récupérer chaque jour à 11h20 à l'école, il dort souvent avec nous (je sais c'est pas bien, je sais, je sais) parce qu'on culpabilise de ne pas être avec lui le soir pour l'endormir... 
Ces choix sont logiques et à la fois pas vraiment. 

Bref, du coup, Enzo est un roi. Un enfant-roi. On ne lui passe pas tout, mais on le privilégie beaucoup. 

C'est une erreur ? Peut-être...
Car depuis quelques semaines, il a un caractère difficile. Il a des attitudes détestables, et ce quotidiennement. Caprices sur caprices. C'est sans arrêt. Dès qu'il n'a pas ce qu'il veut, il pleure. Dès qu'on le contrarie, il pleure. Dès que ça ne convient pas à Môsieur, il pleure. 
Tiens, à midi, il arrive de l'école, il a envie de manger des cacahuètes, y en a plus, il pleure !
Ce soir à 16h30, je lui annonce que nous allons faire les magasins pour lui acheter des chaussures, il pleure. Non, il chiale, encore et encore parce qu'il voulait inviter sa copine à la maison. Finalement, après 10 min de pleurs, on y va, je lui achète deux paires de shoes, et quand on arrive à la caisse il me balance 'qu'il n'est pas content' parce que je ne lui ai pas acheté de jouet (ou plus exactement parce que j'ai refusé qu'il s'achète un jouet avec ses sous). Non mais oh !!!!!!!!!!!

Je craque ! 


Mon fils est une usine à caprices !!!!!

Surtout que je me suis fait la promesse de ne plus crier, de ne plus "péter un plomb" comme je le fais quand il me pousse à bout. J'avais tendance à crier et à regretter ensuite. 
Alors je ne crie plus, mais aujourd'hui ça a été dur, très dur. Je me suis mordue la langue. 

La solution que j'ai trouvé ce soir a été simple : je l'ai ignoré, j'ai ignoré ses plaintes, ses pleurs, je n'ai même pas essayé de lui expliquer mon point de vue (parfois faut savoir être ferme sans explications). Et puis il a été puni. Puni de MP4 et puni de dessins animés ce soir. 

Il est trop gâté. C'est certain. Nous devons nous ressaisir et ne plus céder à ses demandes perpétuelles.
Lorsque j'étais jeune, je tenais un cahier où j'écrivais ce que je ne devrai surtout pas reproduire comme maman auprès de mon enfant. Je me rends compte aujourd'hui que toutes ces choses que j'écrivais, c'était les frustrations, que je voulais bannir de mon rôle de mère. Sauf que c'est pas une bonne idée. 
Enzo ne connait pas les frustrations. Pas trop. 
Il n'a pas tout mais presque. 
Il est gâté, choyé, nous répondons à ses demandes...
mais où est la limite du bénéfique et du nuisible ? 


...que mon enfant n'en fasse plus !


J'aimerais avoir vos témoignages sur ce sujet. 

Vos enfants sont-ils capricieux aussi?

Jusqu'à où et comment fixez-vous les limites? 

En matière de cadeaux, comment agissez-vous?


L'éducation de mon enfant m’intéresse, et je crois que je ne suis pas la seule dans ce cas de conscience.

J'aimerais que mon enfant soit élevé dans la simplicité, j'aimerais qu'il joue simplement et je fais tout le contraire... 

MARRE DE VIVRE RUE DU CAPRICE !!!!




5 commentaires:

  1. Je pense qu'il faut les gater mais ca doit avoir du sens... notre rôle de parents est de la preparer à la vie réelle et au monde extérieur. .. il sera malheureux le jour où bil se rendra compte qu'il ne peut pas tout avoir...
    Votre culpabilité est légitime maiq ce n'est pas pour autant que vous devez le pourrir. ..
    Quelle valeur vous désirez lui transmettre : le goût de l'effort ou non ?
    Pour la cantine, je comprends que vous ayez décidé de le retirer. Vous le pouvez alors moi ca ne me choque pas. Que vous ayez un employé de plus pour être vplus avec votre fils je trouve ca normal.
    Mais c'est le reste qui selon moi est disproportionné...
    Je t'embrasse.
    Sandra

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  2. Tu dis que le reste est disproportionné. C'est quoi le reste ?
    Tous vos avis sont bons à prendre, c'est pas évident d'être parents! Hein !

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  3. Je pense que nous sommes tous dans la même problématique ! Les époques changent, la société de consommation, tous est abordable donc forcement on a l'impression de les SUR gâter ! Mais en même temps ... ne faut il pas vivre avec son temps ? Car comme tu le dis (et nous aussi nous l'avons touché du doigt avec Carla) le temps est compté...
    L'important est le CONTENU, la TRANSMISSION affective à mon avis. Il faut recentrer en permanence leur attention sur les valeurs que nous voulons leur transmettre, leur faire toucher du doigt la chance qu'ils ont (même si quand on est enfant on a tendance a croire que tout est normal !hein! On a rien demandé nous, ce sont eux qui nous on fait! bref on l'a tous pensé un jour). Le truc est là en fait! Il faut trouver des idées d’activités, du benevola aussi peut être (pour quand ils seront plus grand), pour rééquilibrer tous ceci. Surtout lorsqu'ils vont grandir. Et puis hyper important, le gout de l'effort ! Et ce n'est pas le plus simple loin de là!!!! Il faut leur apprendre ( en leur montrant l'exemple) à S'EMERVEILLER, S'EMOUVOIR, DECOUVRIR, AIMER. Après ils feront leur route avec LEUR propre personnalité. Et puis, là ou nos vies sont peut être différentes, (et sans juger), Enzo est un enfant unique, et tu auras beau faire tout les efforts de la terre, il est forcement VOTRE unique centre d’intérêt, et il le sais!

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  4. Ce qui rassure c'est de voir que nous sommes toutes et tous dans le même cas de figure, plus ou moins.
    J'y pensais cet après-midi, la société dans laquelle on vit, les magasins partout, les pubs, la Tv, la radio, les affichages...tout nous rappelle qu'on peut, qu'on doit dépenser. À moins d'habiter à la campagne. Ce serait une chance. Mais si tout le monde habitait à la campagne ça deviendrait la ville. ;-)
    Donc faut les protéger de cette société de consommation mais en même temps nous sommes plongés dedans... À méditer!

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  5. Bonjour
    Je ne connais pas ta vie, seulement ce que tu en dis, mais je pense qu'il est important de fixer des limites aux enfants, c'est notre rôle de parent. C'est en ça que je rejoins Sandra. Gâter son enfant c'est normal mais il doit avoir des limites, des règles. C'est important pour se construire.
    Ton fils ne doit pas manger des cacahuètes en rentrant de l'école, pas parce qu'il n'y en a plus mais parce que c'est interdit : on se grignote pas avant le repas (c'est un ex, bien entendu).
    C'est beaucoup plus difficile de savoir dire NON que OUI.
    Il ne faut pas culpabiliser à cause de vos horaires. Ma mère était rarement là au moment de mon coucher, je n'ai pourtant jamais dormi dans leur lit. Cela fait également parti des limites à avoir. L'intimité de papa et maman leur appartient.

    Tu demandes comment nous agissons avec nos enfants. Dans mon cas, je pense que mes enfants sont également très gâtés mais depuis le plus jeune âge, on a des règles précises qui si elles sont enfreintes entrainent la punition. Alors bien sur, mes enfants font des caprices mais mon grand qui a bientôt 6 ans, n'en fait presque plus. Je les ai toujours emmenés partout avec moi sans aucune crainte. Le fait d'être autoritaire et de savoir dire non, n'exclut pas la complicité et l'amour pour nos enfants. Je suis d'accord avec toi, il faut en profiter un maximum. Je ne fais pas de sport non plus pour profiter d'eux le plus possible. et si je pouvais aller les chercher à 11h30 je le ferai.
    Enfin il est difficile de parler de tout ca par ecrit. Tellement de choses à dire.

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