samedi 30 janvier 2016

Le (presque) co-dodo ... c'est notre crédo


 Le co-dodo (à notre façon) où comment s'endormir heureux et apaisés ...autant du côté des parents que des enfants !




Ca fait bien longtemps que je souhaite aborder le sujet du co-dodo avec vous. Je n'ai jamais osé. Par peur d'être critiquée, jugée.
Mais aujourd'hui, forte de notre expérience. Je peux venir faire ma craneuse et vous dire que OUI, nous adorons le co-dodo (à notre manière), que nous sommes fiers et heureux de l'avoir expérimenté, et que NON nous ne sommes ni tarés, ni collés l'un à l'autre en permanence, ni déséquilibrés émotionnellement, sentimentalement (ou je ne sais quoi encore qui finirait en "ment" et qui reviendrai à dire que nous ne sommes pas bien dans nos pompes).

Aujourd'hui, avec le recul, avec un regard raisonné et raisonnable sur nos 5 ans de co-dodo, je peux dire sans rougir que ce fut une réussite, n'en déplaise aux mauvaises langues qui auraient tendance à critiquer, plutôt qu'à comprendre...(et par avouer que dormir avec son enfant, c'est quand même le top du top. Quel bonheur !).

Alors voilà, à l'âge de 2 ans, mon fils a vécu un changement radical dans sa vie :
- nous avons quitté nos emplois
- nous avons quitté notre maison
- nous avons quitté le département où nous vivions
- et nous avons atterri dans le VAR (notre région natale)

Les premières semaines, nous avons du dormir tous les trois ensemble dans une même chambre, par obligation.

Une nouvelle vie s'offrait à nous, une vie qui a été perturbée par une injustice, une escroquerie dont nous avons été victimes.

Et là, il a fallu à nouveau déménager, à la hâte, à toute vitesse sans trop savoir où on allait. Et nous avons du intégrer un petit appartement appartenant à mes beaux-parents, le temps de nous retourner, d'y voir plus clair et de nous reconstruire.

En l'espace de quelques jours nous avions tout changé, tout perdu et nous n'avions plus rien !

C'est à ce moment là que nous avons commencé le co-dodo à notre manière.
D'abord dans une maisonnette de fortune, nous dans un lit, lui sur un matelas tout près de nous, pour le rassurer, pour nous rassurer, pour reformer le cocon que nous venions de laisser derrière nous, 500 kilomètres au nord.
Et puis, victime de cette p***** d'escroquerie, nous avons cédé notre place, changé de crémerie, et là encore, l'aménagement de notre nouveau "nid" ne permettait pas de mettre Enzo dans une chambre à part. Alors nous avons cohabité : lui dans son lit à barreaux, nous dans un lit à côté.
Nous en avions tous besoin, trop imprégnés de nos mésaventures. Être ensemble, les uns à côté des autres était rassurant.

Enfin, lorsque nous avons eu la possibilité nous avons déménagé...mais nous n'avons pas pour autant tiré un trait sur notre "voisinage nocturne". On aime être à ses côtés, la nuit. Pas dans le même lit, mais dans la même chambre. Il a son matelas qu'il tire et aménage de ses doudous lorsqu'il le souhaite... et nous, nous avons notre lit.

On s'est senti bien dans cette organisation ! On a aimé être ensemble. L'enfance ne dure qu'un temps. A l'adolescence il est très très rare qu'un enfant veuille encore dormir près de ses parents. C'est une situation que nous savions ponctuelle voilà pourquoi nous avons eu plaisir à être à ses côtés. On s'est souvent endormi dans les bras l'un de l'autre, et dès qu'il s'était endormi on le couchait sur son lit d'appoint. Nous nous sommes souvent endormis main dans la main. Ou papotant les yeux lourds...tout près les uns des autres. Ce fut un bonheur partagé !

Ils s'endorment ensemble dans des positions abracadabrantesques !


Du coup, même en extérieur, il s'endort tout contre moi.
Des corps à corps apaisants
Regarder la TV à trois sous la couette ... et se ficher des mauvaises langues !
S'endormir sur le canapé tous les deux pour une sieste réconfortante




Et lui, dans le lit de "papa et maman", ou plutôt près d'eux, c'était le moyen efficace (voire redoutable) pour un endormissement immédiat. On le sentait rassuré, heureux, apaisé... C'est le rôle d'un parent de rassurer, non ? (alors on a fait notre taf). Les bras d'une mère sont le meilleur moyen pour consoler, câliner, rassurer, apaiser et sécuriser un enfant.
Alors nous en avons profité et abusé !

Comment font les tribus africaines ? Ne dorment-elles pas dans la même chambre ?

Oh et puis zut !
Il n'y a pas de raison pour que je me justifie.

Non seulement parce que tout le monde y trouvais son compte, parce que tout le monde était heureux dans l'histoire.
Mais en plus parce que le jour où nous avons décidé d'arrêter, pour des raisons de "santé" (à 7 ans il lui fallait dormir dans son lit, pour son dos, pour sa colonne vertébrale, pour son confort) et pour des raisons pratiques (j'ai eu besoin de la lumière pour travailler, et lui de pénombre pour s'endormir) tout s'est fait sans peine, sans haine, sans difficultés.

Incroyable ! Je n'aurais jamais cru !

Je lui ai expliqué les raisons citées ci dessus, je lui ai parlé, je lui ai dit qu'il pourrait venir encore une fois par semaine près de nous, et j'ai remplacé ce cocon familial apaisant par un autre rituel, celui du coucher, avec lecture à voix haute et câlins...

A 7 ans, cette habitude a cessé, tout naturellement, sans heurts, et je me devais de vous le dire pour tous les parents qui auraient la fâcheuse tendance à culpabiliser !

Les pédopsychiatres, pédiatres, théoriciens et mauvaises langues ne parlent que de théorie, et non de pratique. Ils ne vivent pas votre vie et ne savent pas ce que vous vivez. De nombreuses civilisations pratiquent le co-dodo et ne sont pas moins déséquilibrées pour autant...

Alors si vous aimez le contact avec vos enfants !
Si vous aimez être à leurs côtés.
Si vous aimez le co-dodo ...
Laissez-vous aller à vos envies et oubliez les langues de vipères qui n'ont pas leur mot à dire dans votre vie de famille !

Notre co-dodo (à nous) était particulier, pas le même lit, mais la même chambre. Un compromis qui me semble intéressant dans la mesure où personne n'est lésé...ni la maman, ni le papa, ni l'enfant. Une certaine intimité est encore possible en couple (je parle de tendresse, de corps serrés l'un contre l'autre) et l'enfant se sent bien, heureux et passe de bonnes nuits !Et les parents aussi !

Si c'était à refaire nous referions tout pareil !



Le co-dodo a peut-être fait que nous sommes si proches, si tactiles, si câlins....
 

 


Le Bonheur ! 
Et toc !
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4 commentaires:

  1. c'est vraiment pas mon truc du tout le co-dodo .. ni dans la même chambre (hormis les 3 premiers mois pour faciliter l'allaitement) ....
    mais tant mieux si ça vous a fait du bien ...

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    1. C'est ça qui est bien justement, c'est la mixité des envies et des goûts. Ce que je souhaitais d'abord transmettre dans ce billet, c'est la tolérance... Merci pour votre message !

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  2. Ici tambien co-dodo a notre façon, dans la même chambre, quelque fois dans le même lit, mais apres 18/24 mois le deux grandes sont allés dans la leur chambre en profitant toujours du demanagement; le petit...il est encore petit :)

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  3. Je suis contente de voir que tu as parlé de ce sujet ouvertement. Tu n’as pas à avoir honte. Ce qui compte, c’est que vous soyez heureux.

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