L'ingratitude de mon enfant : Au bord de l'implosion !

Maman Imparfaite, certes. Je l'assume, et même je le revendique. Je ne suis pas parfaite et tant mieux.

Cela étant dit, je suis aux petits soins pour mon fils, et ce alors même qu'il était dans mon ventre. 

Il ne manque de rien, ni d'amour, ni de soins, ni de nourriture, ni d'hygiène, ni de jouets, ni de sorties, ni de copains...Il a tout pour être heureux...et pourtant!

Alors la question que je me pose aujourd'hui c'est "Qu'est-ce qu'on a raté dans l'éducation de notre fils pour qu'il soit à ce point pleurnicheur ?"

L'exemple du jour est simple (et j'en ai des tas du même genre):

Ce matin Loulou et Mini Loulou avaient prévu d'aller à la pêche en canoë,  sauf qu'Enzo ne voulait pas pêcher en canoë mais au bord de l'eau sur la plage. 

Loulou fait donc la concession de ne pas prendre son canoë (pour faire plaisir à Enzo) et ils décident de partir au bord de l'eau.

Là-bas tout se passe bien (évidemment me direz-vous puisque Mini Loulou pouvait jouer sans restrictions). Ils passent deux heures ensemble pendant lesquelles tout se passe bien, et dans la voiture, sur le chemin du retour, Enzo dit "avoir envie de frites". Son père lui dit alors qu'ils iraient en acheter au snack du village si je n'avais pas encore préparé le repas. Il a ajouté que si j'avais tout préparé, ils mangeraient ce qu'il y avait de prêt.

Enzo rentre (ni bonjour ni merde), il vient directement dans la cuisine, voit que j'ai préparé le repas et ...se met à chialer. 

Il veut des frites ! 

Loulou lui explique qu'il y avait un deal, que "Maman" avait préparé le repas, et donc qu'il n'y aurait pas de frites...

Ont suivi quelques longues minutes de pleurs, des minutes interminables de hurlements de toute part. 

Moi, je suis restée bouche bée, de voir qu'encore qu'une fois, à peine arrivé à la maison, c'était les pleurs. Franchement je me suis sentie à la fois désarmée et prête à exploser.

Après, impossible de se calmer. Il ne voulait pas aller à la douche. Il chialait encore et encore et encore !!!!

Des exemples similaires, j'en ai une bonne tonne et demi. 

Il pleure tout le temps. On lui fait mal (un peu) il chiale, on lui refuse un truc, il chiale, on lui dit non, il chiale, dès qu'il y a frustration, c'est toujours le même problème. Et tout ça même si on en a discuté auparavant, même si on a expliqué les "règles du jeu", même s'il était prévenu. Ca finit toujours et toujours en pleurs.

Et nous on hausse le ton, on hurle (on est même obligés de fermer les fenêtres histoire que les flics ne débarquent pas...) et si par hasard, il prend une petite claque, alors là, c'est le drame du siècle. 

Enzo le grand dramaturge entre en scène et se plaint d'avoir de méchants parents.

Non mais oh !

Il se croit où ? 

6 ans et il a dans l'idée de tout régenter...

Je ne sais plus quoi dire, quoi faire.

Cette situation vient se rajouter à notre fatigue quotidienne. 4 ans que nous avons ouvert notre pizzéria, et 4 ans que nous n'avons qu'une semaine de congés par an, qu'un seul jour de congés par semaine, nous sommes déjà à plat, et lui, il nous achève. D'autant plus que notre temps libre nous le passons avec lui pour qu'il soit heureux. Il ne se rend pas compte de ce que nous faisons pour lui, il ne voit pas les "efforts" que nous faisons pour qu'il soit bien. Il est ingrat ! Et nous, fatigués !

On a eu un conseil de famille, des discussions, des punitions, un "tableau des sourires", des privations...mais rien ne fonctionne.

Il est bélier et dans ces cas là je vois bien la bête à cornes qui enfonce la porte coûte que coûte. 

Rien ne l'arrête dans ces moments-là...après il s'excuse, il fait "le gentil" mais c'est trop tard. Il nous a mis les nerfs en pelote, et moi, je suis du genre rancunière, j'ai du mal à passer à autre chose.

Je culpabilise, nous culpabilisons, peut-être de l'avoir trop gâté, peut-être de l'avoir trop mis en avant dans notre famille, peut-être d'écouter trop ses envies...
Mais nous l'avons fait tout naturellement. Sans penser à mal.
Nous avons eu notre petit bout à 30 ans, après avoir bien profité de notre vie de couple, des sorties, des départs en vacances inopinés...et nous nous sentions prêts à tout lui donner...mais peut-être lui avons-nous trop donné. Est-ce que nous nous sacrifions trop ?
Sommes-nous en train de payer les frais d'une éducation trop centrée sur le plaisir ?
Dur de revenir en arrière alors que c'est naturel chez nous.
Je pense que nous sommes autoritaires et que nous fixons des limites, mais j'ai entendu un psychologue dire "qu'il y a l'autorité qu'on pense avoir et l'autorité qu'on a vraiment" et qu'il y a un fossé énorme entre les deux. 

Là, nous n'en pouvons plus, nous ne pouvons plus supporter ces pleurs quotidiens et lancinants alors que nous faisons le maximum pour lui.
C'est juste im-po-ssible de continuer ainsi.
Pour nous, pour notre équilibre nerveux et familial, et pour lui, pour son équilibre personnel et pour sa construction en tant qu'homme.

 

Je dis NON à l'INGRATITUDE
Je dis NON aux PLEURS INCESSANTS
Je dis NON aux CAPRICES
Je dis NON à cette AMBIANCE TENDUE

Je veux un retour au calme, à la détente avec un petit garçon un peu plus reconnaissant et plus heureux de ce qu'il a.

Avez-vous des pistes ? 



De mon côté je lis sur internet, je me renseigne, d'essaye de trouver des pistes de travail...
J'ai regardé il y a quelques temps l'émission Les Maternelles, je suis tombée par hasard sur une émission traitant des enfants difficiles (même si Enzo n'est pas vraiment "difficile").
Ils ont dit que ça n'était pas une fatalité, qu'il ne fallait pas forcément trouver une cause mais plutôt une cohérence (une cohérence avec son mode de vie, notre éducation, son entourage).
Ils préconisent des privations symboliques...
Une discipline positive...
Sauf que moi, j'y arrive pas, c'est beau la théorie, mais dans les faits, c'est bien plus complexe.

 MES LECTURES
 "Dites stop à l'ingratitude d'un enfant"
 La Discipline positive