Et oui Mesdames ! Je gère, je gère mon temps, je le maîtrise parce que me presser, aller vite et me dépêcher au quotidien devient trop pesant pour moi.
Est-ce parce que je suis fatiguée en ce moment ? Est-ce parce que je suis un brin démotivée et triste ? Est-ce parce que je vieillis et que je me rends compte que le temps passe trop vite ? Ou est-ce tout simplement parce que je muris, et que je me rends compte que cela ne sert à rien de courir sans cesse?
Courir après quoi ? Le temps ? Il est insaisissable. Il nous file sans cesse entre les doigts. On ne peut jamais le rattraper, c'est comme une ombre qui déambule sans qu'on puisse la retenir...Alors mieux vaut le laisser filer lentement sans se soucier de lui et vivre sa vie à son rythme.
Cette question existentielle me trotte dans la tête depuis des années. Plus particulièrement depuis que j'ai touché du doigt la mort d'un membre de ma famille (mon père). La question du temps a pris tout son sens, j'ai compris à quel point il était important, voire capital, de s'emparer de chaque minute de sa vie...non pas qu'il faille "occuper" chaque minute de sa vie, non. Il faut plutôt "savourer" chaque instant, prendre le temps, ne pas toujours programmer son temps à la minute près.
De nos jours, nous sommes sans arrêt pressés. Dès le matin (et même la nuit quand on y pense puisqu'on épie sans cesse notre radio-réveil par peur d'être "en retard") [NOTE AU LECTEUR : d'ailleurs moi, je n'ai pas de réveil-matin, pendant la nuit, aucune heure n'est affichée nulle part, le réveil est programmé et sonnera quand il sera l'heure, ça me permet de ne pas être angoissée par le temps qui passe, cela aiderait peut-être les insomniaques qui sait ?], on se speed, on court, on se presse et on presse nos enfants. On court dans la rue, dans les transports en commun. On klaxonne les autres voitures sur la route pour qu'elles avancent plus vite. On est parfois en retard au boulot. On exécute les tâches professionnelles à la chaîne. On regarde nos smartphones, nos mails. On mange sur le pouce. On court chercher nos enfants à l'école ou chez la nounou (parce que chaque minute compte!). On se presse pour donner le bain, faire faire les devoirs, préparer les vêtements du lendemain. On fait vite un repas improvisé (ou alors on mange le repas qu'on a préparé le week-end, par peur de ne pas avoir le temps de cuisiner en semaine). On presse nos enfants pour aller au lit parce qu'il est l'heure. On répète 100 fois à nos petits choux chéris monstres de dormir (parce que sinon demain, ils seront fatigués). On se douche en 5 secondes chrono. On mange un bout. On regarde le début du film et on s'endort sur le canapé, épuisés et craintifs de ne pas être en forme le lendemain...pour recommencer cette spirale infernale du temps qui passe trop vite.
Et le week-end, c'est pas mieux, on rattrape le temps perdu la semaine et on surcharge nos emplois du temps de tâches en tout genre.
Je hais ce rythme de vie, même si j'en suis loin puisque j'habite à 3 minutes à pied de l'école, parce que je vis à 500 mètres de mon boulot, parce que j'évite transports en commun et embouteillages, parce que je suis ma propre patronne (donc plus cool sur les horaires de travail)...mais quand même. Je déteste cette vie qui passe à 100 à l'heure, on se sent toujours pressés, oppressés et pendant ce temps là, le temps file d'autant plus vite.
En mars, je vous parlais déjà de cette prise de conscience qui devenait insupportable pour moi, mais aussi pour mon entourage et pour mon fils.
Je hais l'idée de faire supporter cela à mon fils. A 6 ans, il est déjà dans l'empressement, lui aussi.
C'était ici et je vous avais invité à participer à la journée "ON PREND LE TEMPS".
Vous avez adhéré à cette initiative, parce que, vous aussi, vous ne supportez plus de vous dépêcher.
Nous avions tiré plusieurs conclusions (ici) :
- prendre son temps c'est topissime !
- pour pouvoir prendre son temps il faut s'organiser
- pour pouvoir prendre son temps le matin il faut se lever quelques minutes plus tôt (on commence mieux la journée si on prend le temps et 10 minutes de moins de sommeil ça ne change pas grand chose)
- pour prendre son temps il ne faut pas s'imposer un programme chargé
- pour prendre son temps il faut faire une chose après l'autre (personnellement j'ai arrêté d'aller aux chiottes avec mon téléphone...les mails et sms attendront!)
- pour prendre son temps, privilégier les sorties en plein air (parce que le rapport avec la nature apaise, et dans la nature, y a pas d'horaires à part celui du soleil)
J'applique donc ces quelques conclusions que nous avions pu retirer de cette expérience "on prend le temps"...mais ça ne suffit pas.
Alors, je me suis replongé dans un tout petit bouquin, que j'ai eu en cadeau dans Psychologie magazine (oui c'est sûr, c'est pas du Shakespeare...). Un bouquin qui ne quitte pas mon panier de plage. C'est MA lecture de l'été, que je lis et relis : "Happiness, le grand livre du bonheur"
Et voici ce que j'ai pu y apprendre et ce que je vais mettre en pratique les jours, mois, années à venir.
L'auteur du livre part du principe que "le temps est notre ennemi". C'est un fait. Parce qu'il est insaisissable, parce qu'on ne peut pas le dompter.
Et tout le projet de ce petit livre du bonheur est de transformer le temps "ennemi" en ami.
Pour cela, l'auteur donne plusieurs pistes qui m'ont interpelé et que chacun et chacune d'entre nous peut mettre en oeuvre :
Il faut réussir à tenir en équilibre notre emploi du temps.
"La satisfaction quant à notre emploi du temps est l'un des principaux indicateurs de notre bien-être général" dit-il.Il faut apprendre à être heureux avec le temps que nous disposons et non utiliser chaque seconde de manière rentable.
Raison pour laquelle il ne faut pas surcharger son emploi du temps.
Ce qui amène au deuxième point ...
Il faut se réserver chaque jour un temps pour soi.
C'est ce qui permet de trouver un équilibre entre le temps qu'on prend pour les autres et le temps qu'on prend pour soi. A partir de là, on est davantage satisfait de notre emploi du temps. Mieux réparti.
Il faut aussi distinguer ce qui "doit être fait" de ce que l'on "veut faire".
Évitons ainsi le superflu et concentrons-nous sur l'essentiel. J'ai trop longtemps voulu que ma maison soit nickel, irréprochable. Que tout soit rangé. Mais à quoi bon ? C'était pour le regard des autres, par peur du jugement d'un visite à l'improviste...et bien tampis ! Ceux à qui ça déplait n'ont qu'à rester chez eux. S'ils ne comprennent pas, c'est qu'ils ne sont pas dans la vraie vie.
Enfin, il faut terminer chaque jour quelque chose.
Parait-il que ça rend heureux. Une tâche accomplie (j'ai bien dit UNE) suffit à rendre heureux. Ça peut être une partie d'un projet...un babiole...ou une tâche plus importante. Mais terminer quelque chose a un impact positif sur notre moral et notre bien-être.
En bref : il ne faut pas surcharger notre emploi du temps, il faut se réserver des plages horaires pour soi, remettre à demain ce qui n'est pas indispensable et terminer chaque jour une tâche qu'on a commencé.
Ca n'a pas l'air si difficile à faire.
En tous cas, moi, je vais essayer et tenter ma chance pour que ma vie soit plus harmonieuse. Je ne veux plus que le temps me glisse entre les doigts, je ne veux plus me coucher le soir en me disant que je n'ai rien accompli, que je n'ai rien fait de constructif.
Je veux me coucher rassasiée du temps que j'ai passé en famille, avec mon fils, avec mon mari, avec mes amis, avec moi-même...avec vous !
Un seul but : l'harmonie et le bien-être...
Seriez-vous partantes pour une 2ème journée cap' ou pas cap'
"on prend le temps" ?
Si vous êtes prêtes à tenter le défi durant un week-end...faites-le moi savoir en commentaire...on programmera ça toutes ensemble.
Coucou ! Pourquoi pas ?!? ça marche comment ? @+
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