mercredi 24 septembre 2014

Si vous saviez comme je m'en veux !

Aujourd'hui, j'avais prévu un billet sur notre traitement d'attaque hivernal pour lutter contre les petites maladies à venir, sauf qu'il y a plus important, aujourd'hui, dans ma vie de Maman.



Pour toutes celles et ceux qui me suivent sur Facebook, vous n'êtes pas sans savoir que je souffre d'un lumbago depuis trois jours. Première fois, depuis 4 ans que nous avons notre commerce, que nous sommes obligés de fermer pour cause de santé.
Mon dos m'a lâché. Impossible de me tenir droite. Impossible de me tenir debout sans d'affreuses douleurs.

Alors je me suis mise au repos, forcé ! (encore une fois!). Je dis "encore une fois" parce que mes dernières vacances, je les ai passées couchée avec un bon gros rhume, et là, si je me permets de ne pas travailler, c'est pas parce que je suis en vacances, c'est tout simplement parce que je suis clouée sur mon canapé, en mode couchée.

Je vous passe les détails médicaux (qui frisent l'ironie et nous rappellent à quel point nous vivons dans une société de consommation, même aux yeux de nos médecins, bref). Ostéo, médocs, chaleur, médecin généraliste...rien n'a pu soulager ma douleur.

Alors hier soir, je suis allée voir un kiné, en désespoir de cause, pour qu'il comprenne mon blocage, sans violence, sans médicaments, juste par du massage et des soins doux.

Et je n'ai pas été déçue !

Ma douleur du dos vient, en fait, de mon ventre. Mes organes tels que l'intestin, le foie, l'estomac sont tellement contractés qu'ils tirent sur mon dos. Voilà pourquoi, quand je me lève, mon dos se courbe et forme une sorte de niche au niveau de mon ventre.

Le problème c'est le ventre, foyer des émotions parait-il.

Alors oui, je me sens stressée, mais sans plus.
Oui, je suis tendue.
Oui, je suis fatiguée...
Mais je ne m'étais pas rendu compte à quel point je l'étais...ou plutôt, je me le cachais, j'essayais d'enfouir en moi toutes les tensions, la fatigue accumulée, le stress en me disant "demain ça ira mieux".

Le problème, c'est que les jours passent, et que rien ne passe. Au contraire, j'ai même envie de vous dire que tout prend des proportions démesurées au fur et à mesure que le temps passe.
Cet été, je vous le disais régulièrement : Nous n'avons pas de vacances. Même pas deux jours consécutifs de repos dans la semaine. Nous travaillons 6j/7j, des horaires de fous, une tension palpable, des soucis quotidiens, une tension physique due au métier et un manque cruel de repos, de temps, de vacances.

Ca a fini par tellement me peser que mon corps a lâché.

Mais à la limite, ça je gère ! (enfin j'essaye). Les douleurs, la fatigue, le stress, je tente de passer au dessus, mais ce qui me peine aujourd'hui, ce qui me fait mal, c'est mon attitude vis-à-vis de Mini Loulou.

Je crie beaucoup. Sous tension, j'explose au moindre problème. Et ensuite, j'ai beaucoup de mal à me calmer. La cocotte minute est sous pression et il lui en faut très peu pour exploser.

J'ai honte ! Honte de lui crier dessus, et surtout j'ai honte de lui faire éprouver ma fatigue et mon stress. Moi qui suit en permanence à chercher des activités pour lui, à le gâter, à l'embrasser, à le chérir... je peux aussi être capable du pire en le noyant sous ma colère.

Et ça fait un moment que ça dure... des exemples j'en ai des tas...et des exemples* qui vont vous paraitre cons et insensés :

*Par exemple, les soirs où nous sommes ensemble avec Mini Loulou, pendant que Loulou bosse seul à la pizzéria. On joue ensemble, on pratique des activités, on mange puis on se couche dans mon lit, moi je regarde mon film et Enzo s'endort avant de rejoindre son lit (je sais, très grosse faute en tant que parents... mais je me soigne ;-) et là, parfois souvent j'explose, une colère s'empare de moi alors que j'essaye de régler cette putain d'antenne manuelle pour voir mon film. Une colère que je ne maîtrise pas à ce moment précis. Alors que c'est rien, je sais, mais c'est MON moment, trop court pour que j'en perde une miette.

*Pareil pour les moments où nous jouons à la Wii Enzo et moi. A chaque fois que je lui propose de jouer, il manque toujours quelque chose : la manette, les piles (ces putain de piles qui ne sont jamais chargées quand on en a besoin) ou le CD de jeu. Et là, la moutarde me monte au nez parce que je perds du temps. (D'ailleurs un de mes voisins m'a entendu crier gueuler hier...j'ai honte!)

*Ou alors, un moment qui me rend folle aussi, c'est le moment des devoirs. J'en demande beaucoup à Enzo, et je lui demande d'aller vite, à mon rythme, et non au sien. Et ça finit souvent par une colère...et lui finit par comprendre, non pas par choix mais par nécessité. Hier à la fin des devoirs il m'a fait ce dessin...

j'ai trop honte parce qu'il doit croire que je ne l'aime pas (dans ces moments-là) alors que c'est juste une colère enfouie en moi qui ressort pour lui. Comme si je ne l'aimais pas !!! Putain !



Je ne veux plus lui faire subir mes colères.
J'ai trop de colères enfouies à l'intérieur, trop de fatigue, trop de stress...et tout ça ressurgit sur un des être que j'aime le plus au monde.
Il y a trop d'injustice dans ma vie, dans LA vie, qui me hantent. Des personnes de mon entourage qui, au lieu de vouloir notre bien, veulent nous détruire... Bande de jaloux! Bande de cons ! Et je ne parle pas, parce que je crois que c'est mieux pour tout le monde, sauf que les émotions, elles sont dans mon ventre, au lieu de cracher aux visages des personnes concernées mes mots.
Les mots se transforment en maux !

Je ne veux plus crier, je ne veux plus piquer ces colères qui me font m'excuser quelques minutes plus tard.

Alors je vais aller voir les différentes aides que j'ai à portée de main...et me faire aider...mais en vrai, faudrait déjà que le temps qui passe s'apaise, se calme, diminue en intensité pour que je puisse profiter du temps qui passe avec ma famille au lieu de tout vivre à 100 à l'heure, dans l'urgence (le boulot, notre boulot y est largement pour quelque chose !).
 C'est une prise de conscience difficile pour moi, mais nécessaire. Je dois dépasser tout ça pour vivre mieux et pour soulager mon entourage.


Je vous avais prévenu, je suis une Maman (im)Parfaite ... mais je me soigne !


6 commentaires:

  1. Je connais ça aussi, parfois j'ai l'impression d'être la seule et unique mauvaise mère au monde qui hurle sur ses enfants car la patience n'est pas mon truc surtout avec la fatigue. J'ai envie de pleurer quand ils font une bêtise que je me lève juste pour nettoyer et qu'ils prennent peur de moi parce que je crie de trop.
    Nous sommes dans une société qui nous use malheureusement, que ce soit physiquement ou mentalement. Les vacances = repos ? C'est faux !
    Sur le trajet de l'école, je rencontre de temps en temps des mamans honteuses aussi qui regrettent les cris ...


    La vie est tout simplement stressante, nous souhaitons être des parents aimants et nous avons la sensation de passer notre temps au boulot et à ne pas avoir l'impression de donner ce qu'il faut à nos enfants.
    Je me suis achetée des livres sur les enfants et l'éducation pour m'aider, j'essaie de voir avec le temps si ça m'est utile ou pas, j'ai conscience que ça ne fonctionne pas en un claquement de doigt :(

    J'ai eu comme toi pendant 2 ans des douleurs au dos, j'étais au comptoir à la pharmacie, donc boulot debout et porter des cartons toute la journée. C'est passé en reprenant les abdominaux pour travailler la sangle abdominale qui soutient également le dos mais aussi j'ai appris à me relaxer, vive la sophrologie, même si c'est 5 min le soir.

    Je t'embrasse bien fort.
    Bisous

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    1. Merci pour ton commentaire. Tu as bien raison, nous vivons dans une société stressante, et tout est à faire vite, le mieux possible, comme si nous étions en compétition avec notre voisin. Et malheureusement, l'école est un des premiers reflet de cette compétition. Car même si je n'attends pas le meilleur de mon fils à l'école, je suis obligée d'attendre de lui qu'il se maintienne au niveau, juste pour son confort scolaire, juste pour qu'il ne se sente ni rejeté ni mal à l'aise.

      Putain de vie !
      Parfois j'aimerais vivre à la campagne, dans une petite école, en ayant le temps de vivre.

      Pour les abdos...euh, ben va falloir d'abord que j'envisage la possibilité de faire du sport... et rien que ça, c'est déjà dur ;-)
      Mais c'est vrai que côté muscles, je ne suis pas très bien achalandée.

      Merci en tous cas, merci pour ton commentaire qui me fait un peu moins culpabiliser.
      Bises

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  2. Coucou
    je me reconnais complètement dans cet article!
    Je n'ai pas beaucoup de patience (tout comme ma mère n'en avait pas et j'avais beau lui crier que je serai jamais comme elle plus tard, j'ai fini comme elle lol), je m'enerve trop facilement et trop pour des broutilles!
    La plupart du temps je regrette de leur crier dessus, et je sais que c'est le boulot qui me stresse, je rentre stressée, je pars stressée et ils le savent, et le ressentent!
    Mais ca ne devrait pas arriver et c'est triste ;) Ils n'y sont pour rien (enfin des fois si!! faut pas déconner quand on leur répète 5fois la meme chose à un moment donné ca pète hihi)
    J'ai déjà été opérée d'une hernie discale il y a qques années et j'ai toujours des soucis de lumbago et surtout sciatique.. et je pense que c'est pas près de s'arranger, je vais devoir vivre avec et ca rajoute une"pression" supplémentaire, car la douleur et le fait qu'aucune nuit ne soit normale, n'aide pas spécialement à etre zen toute la journée!
    Mais faut que je me soigne aussi et que j'arrete de "m'en prendre à eux" quand c'est pas forcément de leur faute :)
    Bises

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    1. Merci ! Ca fait toujours plaisir de savoir que nous ne sommes pas seules face à la colère, aux cris et aux pétages de plombs.
      C'est vrai que la vie que nous menons est difficile, surtout pour les femmes d'ailleurs. On n'a pas de temps pour nous, donc on s'en prend à eux.
      Faut qu'on se reprenne !
      Et pour ton dos, je suis désolée d'apprendre ça. Une opération d'une hernie discale c'est pas rien! Je compatis pour ta douleur parce que franchement, le dos, c'est terrible. Surtout qu'on se sent amoindries de ne rien pouvoir porter, de ne pas pouvoir bouger.
      J'aime pas cet état !!!

      Allez courage ! On a déjà pris conscience de nos colères...c'est déjà un grand pas.
      Bizzzz

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  3. Oui mine de rien, ca m'a rassurée aussi de te lire :)
    L'opération c'est pas rien, surtout quand au final le souci n'est pas réglé ensuite! et c'est vrai qu'à 33ans ca fait peur pour la suite aussi ^^ Faut vivre avec! bon courage à toi aussi en tout cas ;)
    j'entends bcp dire qu'il faut faire des abdos pour tenir mieux tout ça! faudrait que je m'y remette car pas fait depuis que j'ai arreté le volley :p
    On a fait un pas comme tu dis! faut réussir la suite (meme si on sait très bien que des colères y'en aura encore hihi)
    BISOUS
    ps : ca faisait un moment que je m'etais pas connectée sur ton blog, faut que je te rajoute sur facebook si ca te dérange pas comme ça je verrai les nouveaux articles!

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    1. Tant mieux si ça a pu te rassurer toit aussi. C'est aussi ça le principe du blog, l'entraide.
      Pour aller sur ma page facebook il te suffit "d'aimer" ma page et tu suivras toutes les actus.
      Bizzz

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